APPEL A TEXTES Lettres d’hivernage IV
Titre : Poésie des opprimés
Nous ne ferons pas du poème le plus bel endroit de la terre. Encore moins le dernier refuge du beau. Il incombe à la poésie de porter, comme d’autres arts, sa part de ciel. Nommer le désastre et maintenir la voix là où la violence réduit au silence ceux qu’elle touche.
Nous avons mis du temps à écrire cet appel à textes. Pourtant, tout était clair depuis une année déjà. Chez la Kainfristanaise, alors que nous préparions le numéro de Femmes qui écrivent, nous étions convaincus que le numéro 4 des Lettres d’hivernage serait consacré à tous ces peuples qui subissent encore la violence et l’oppression à travers le monde.
Nous sommes convaincus que nous ne pouvons pas nous contenter d’écrire des poèmes comme si nous existions à l’écart du monde. Comme pour chacun.e de vous, rien de ce qui se passe ailleurs ou ici ne nous est étranger. Tout ce qui affecte le monde ailleurs nous affecte ici.
Les mots du poète Marwan Makhoul cité en exergue résonnent parce que nous appartenons au vivant, qu’il nous faut, à défaut d’en prendre soin, réparer et toujours réparer, inlassablement.
La poésie n’est pas étrangère et ne saurait demeurer sourde aux drames qui traversent l’expérience humaine.
Qu’est-ce que la beauté quand des peuples sont effacés ? Et leurs maisons rasées ? Quand des corps d’enfants sont mutilés ? Qu’est-ce que la beauté quand femmes et enfants sont jetés sur les routes ?
Comment retrouver le goût des rivières et la délicatesse du vent ?
Du Congo à la Palestine, du Liban en Ukraine, du cœur de l’Amazonie en Afghanistan, des peuples voient surgir les fantômes qu’on pensait oubliés.
Comment écrire si l’horizon est volé !
Cette année, la revue Lettres d’hivernage s’engage avec les peuples opprimés. La poésie renoue avec ce qu’elle sait faire en temps de détresse : Résister.
Dans les pas de Césaire ou Éluard et tous les poètes qui à travers le monde ont lutté un jour pour la liberté des peuples.
Poètes et poétesses de tous les pays, unissez-vous !
Envoyez vos textes, vos photos, vos peintures, etc…
À lire et à observer impérativement.
Date limite : les envois sont attendus au plus tard le 21 février 2025 à l’adresse suivante : lettresdhivernage@gmail.com
3 textes (inédits) par auteur, l’ensemble ne doit pas dépasser 2 pages A4
Si photos ou peinture : 3 photographies ou œuvres visuelles par artiste
Typographie : Police 12 Times New roman, interligne 1,5
Ajouter une petite biographie de 3-4 lignes maximum
Le numéro IV paraîtra au mois de juin 2025. Les contributeur.ices.s pourront bénéficier d’une réduction de 30% sur chaque exemplaire. Les bénéfices seront versés à une ou des associations en faveur des opprimé.es.
La revue La Kainfristanaise ne bénéficie d’aucun financement institutionnel. Elle est portée par l’engagement des auteur.ice.s et des lecteur.ice.s qui la font vivre.
Sarah Combelles & Willhy Mounguengui
: APPEL A TEXTES Lettres d’hivernage IV