Prévente – Lettres d’hivernage 4

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Pour écrire une poésie qui ne soit pas politique

il faut que j’entende le chant des oiseaux

et pour que je l’entende, il faut

que le bombardier se taise

Marwan Makhoul, Que le bombardier se taise, La Kainfristanaise Éd.

Extrait du propos liminaire par les Editeurs :

“Nous ne savons pas nous contenter d’écrire des poèmes comme si nous existions à l’écart du monde. Comme pour chacun.e de vous, rien de ce qui se passe ailleurs ou ici ne nous est étranger. Tout ce qui affecte le monde ailleurs nous bouleverse. Nous voulions que ces Lettres d’hivernage 4 soient un lieu où se retrouvent ceux qui veillent pour élever des oasis et même reboiser le désert. Nous espérions que ces Lettres d’hivernage soient situées. Sinon, comment réinventer l’horizon ?

Les mots du poète Marwan Makhoul cités en exergue résonnent parce que nous appartenons au vivant, qu’il nous faut réparer et toujours réparer, inlassablement, un monde dont nous peinons à prendre soin. Parce qu’il nous faut, écuelle à la main, écoper pour que tienne la barque, en attendant, d’apercevoir, au loin, une terre neuve. La poésie n’est pas étrangère et ne saurait demeurer sourde aux drames qui traversent l’expérience humaine. Elle en appelle à la libération de la Palestine, du Congo. À la fin de toute forme tardive de colonisation.

 

Qu’est-ce que la beauté quand des peuples sont effacés ! Et leurs maisons rasées ? Quand des corps d’enfants sont mutilés ! Qu’est-ce que la beauté quand des gens sont jetés sur les routes  ? Comment écrire le chant des oiseaux quand le bombardier couvre le ciel !

 

Dans ce vacillement du monde, la poésie tient. Non par force, mais par présence. Elle offre un espace de parole et d’écoute, une brèche par où passent les voix oubliées, les morts sans sépulture, les vivants sans refuge. Elle rappelle que chaque visage compte. Que chaque nom, chaque langue, chaque rêve emporté par la violence, continuent de parler à travers nous. La poésie sonne l’éveil.

Écrire, ici, n’est pas détourner les yeux. C’est porter, autant qu’il est possible, une attention sans relâche. Une attention à ce qui s’effondre, à ce qui résiste, à ce qui cherche encore une place dans le monde. Écrire, c’est avant toute chose : RÉSISTER.

Cette année, la revue Lettres d’hivernage s’engage avec les peuples opprimés. La poésie renoue avec ce qu’elle sait faire en temps de détresse : Résister.

Dans les pas de Césaire ou Eluard et tous les poètes qui à travers le monde ont lutté un jour pour la liberté des peuples”

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Les revues achetées seront envoyées dès la semaine du 23 juin 2025

Poids 350 kg

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